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Faire dessiner un bonhomme à l’élève afin d’évaluer la connaissance de son schéma corporel est une tâche d’évaluation et non une activité d’apprentissage. La manière dont cette tâche est vécue va orienter les savoirs évalués. Cette tâche permet d’évaluer la motricité fine, la posture et la tenue de l’outil ainsi que la capacité à contrôler son geste (Initier et exercer des gestes graphiques [PM 1.2.2], S’exprimer en utilisant le langage plastique [PM 1.2.2]), si elle est accompagnée de questions pour nommer les différentes parties du corps, ce sont des savoirs en Formation Scientifique et en Psychomotricité qui sont évalués (Identifier les différentes parties de l’anatomie de l’être humain [FS 1.1.1], Les termes liés au schéma corporel [PM 1.1.6]). Mais il existe bien entendu de nombreuses autres tâches plus adéquates que le « dessin du bonhomme » durant lesquelles l’enseignant peut évaluer ces différents savoirs et savoir-faire. En effet, montrer et nommer les différentes parties du corps sur soi, sur les autres ou face à un miroir constitue une tâche intéressante pour évaluer les savoirs en Formation Scientifique. Mais le « dessin du bonhomme » constitue une trace intéressante de la progression de la conscience de soi qu’il est agréable de parcourir plusieurs années après.

Il est important de savoir que ce « test du bonhomme », souvent pratiqué dans le monde de l’enseignement, a été repris d’une batterie de tests à disposition de psychologues afin d’évaluer l’état affectif et l’image corporelle ou la représentation inconsciente de soi (Jacqueline Royer, Docteur en psychologie[1]). Il s’agit donc d’un test clinique dont l’analyse complexe doit-être réalisée par des professionnels, des psychologues dans ce cas-ci.

[1] DE TYCHEY, C., ROYER, J. Que nous disent les dessins d’enfants ?. Psychologie clinique et projective, vol. 1 n°2, 1995. Problématiques du féminin. pp. 275-276.