La Salle des Profs

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L’étymologie du verbe « inspirer » vient des deux mots latins in (dans) et spirare (souffler). Inspirer signifie donc être insufflé, être dans le souffle et/ou donner du souffle. Cette première étymologie permet déjà de comprendre pourquoi ces textes de la Bible ont été qualifiés d’inspirés. Historiquement, ces textes se retrouvent dans la Bible car ils ont donné du souffle à des milliards d’individus et de communautés depuis plus de 2 000 ans. La reconnaissance du souffle qu’ils donnaient aux premières communautés chrétiennes a été considérée comme importante dans le choix des textes qui ont été retenus pour faire partie du Nouveau Testament.
De manière plus théorique, l’Église propose une définition de l’inspiration qui se situe à égale opposition entre une « conception magique » faisant de Dieu le seul écrivain de la Bible, et une « conception athée » selon laquelle il est impossible qu’un récit puisse être porteur de significations théologiques, puisse prétendre avoir une relation avec un souffle divin. En utilisant ce mot pour qualifier les textes de la Bible, l’Église met toujours l’accent sur la « collaboration » entre Dieu et les personnes qui écrivent, entre l’Esprit-Saint (souffle qui inspire) et des êtres humains « véritables auteurs qui conservent la responsabilité pleine et entière des écrits qu’ils ont rédigés » (Dictionnaire encyclopédique de la Bible, art. Inspiration, p. 860). Ainsi, même lorsque ces auteurs font des erreurs grammaticales et/ou relatent des contradictions par exemple, leurs écrits restent inspirés car leurs vérités sont dites d’ordre théologique ; elles tentent d’exprimer ou d’insuffler du sens* à la vie telle qu’on peut le découvrir en relation avec Dieu.

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