Les correspondances entre graphèmes et phonèmes (ou correspondances graphophonologiques) sont la base du passage de la langue écrite à la langue orale et vice-versa. Il s’agit donc d’un élément incontournable de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.
À chaque phonème correspond un ou plusieurs graphèmes. Cette propriété des correspondances graphèmes-phonèmes sera utilisée principalement dans les tâches d’écriture (« encodage »).
Exemple: en français, le phonème [o] s’écrit au moyen des graphèmes « o »; « au »; « eau »; « ot » ou « op ».
Par ailleurs, un graphème peut lui aussi correspondre à plusieurs phonèmes. Cette propriété des correspondances graphèmes-phonèmes sera utilisée davantage dans les tâches de lecture (« décodage »).
Exemple: en français, le graphème « c » se prononce parfois [s], parfois [k].
(Voir aussi: graphème ; phonème ; conscience phonologique).
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La correspondance entre graphèmes et phonèmes varie d’une langue à l’autre.
Par exemple, en espagnol, le graphème « s » et le graphème « z » correspondent tous deux à un seul et même phonème [z], tandis qu’en français le « s » peut aussi se prononcer [s].
On parle de langue « transparente » lorsque la correspondance est parfaite: un seul graphème représente un seul phonème et inversement.
Par exemple, le serbe et le croate sont considérés comme des langues plutôt transparentes (une seule façon de prononcer chaque graphème et une seule façon d’écrire chaque phonème, peu de lettres muettes, de doubles consonnes, etc.).
À l’inverse, on parle de langue « opaque » quand une langue est très peu transparente, comme l’anglais par exemple (un même graphème peut se prononcer de nombreuses façons différentes).
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